EXPOSITION AU CMA DES CHARTREUX du 28 mars au 14 Avril

 


Exposition de peintures et croquis réalisés par Mario Tosello, peintre, musicien, instituteur et marin marseillais, avec des images d’archives du Vieux Marseille, pour éveiller petits et grands à la peinture, à la protection de la nature, de la mer et à la valorisation de notre patrimoine. 



Fiers d'être Marseillais, en lien avec notre histoire, nous voulons promouvoir un aspect de la peinture provençale et faire découvrir les œuvres ingénues de ce contemporain d’Ambrogiani, du poète Mario d’Amor et de tant d’autres artistes du Bar Peano, célèbre pour sa bohème entre les deux guerres, et encore ouvert aux artistes aujourd’hui, Place d’Estienne d’Orves.






Dans ce but, nous avons réuni les œuvres les plus parlantes léguées à sa famille par l’enfant du Pays, instituteur, peintre, musicien instrumentiste, amateur de pêche et de bateaux, pour organiser une exposition à vocation pédagogique, divertissante, mêlant les regards de l’artiste à l’histoire de Marseille, avec des documents d’archives sélectionnés.



Nous souhaitons cette manifestation ouverte au grand public, comme à des visites éducatives pour les établissements scolaires intéressés par les thématiques que nous aborderons. Nous pourrions ainsi, de façon décloisonnée, évoquer le Marseille d’antan, tout en faisant valoir notre belle Provence et son incomparable influence, inspiratrice de tant de talents et de création.


 Les Marines de Mario interpellent par leur densité et son observation des bateaux et de la baie de Marseille. Ses esquisses, cartes et croquis de la mer et de nos poissons, nous révèlent précisément,  dans leur intimité naïve et leur naturalisme, sa curiosité, son humanité et son humour ; autant de prémices d’œuvres célébrant la beauté de notre environnement.

Ses paysages de Provence au vigoureux réalisme évoquent notre Terroir et nous invitent à découvrir des lieux authentiques.


Nous pensons que les enfants d'aujourd'hui sauront apprécier le regard et les traits d'un homme simple, curieux de la vie et de la nature, comme eux.​  Comme eux, Mario gribouille, comme eux, il s’applique.​  Ce peintre pourrait bien être l’un d’entre eux et il est facile et amusant de s’approprier sa démarche…

Nous croyons aussi que nos anciens pourraient bien reconnaître leur instituteur ou ami, qu’ils pourraient avoir plaisir à marcher dans les paysages de leur jeunesse et, qui sait, à échanger avec les plus jeunes sur la faune, la flore, ou leur époque…. 

                              

           Mario TOSELLO    

   Peintre de la Provence maritime

Marius Tosello naît à Marseille en 1914, alors que son père va partir à la guerre. Il a eu deux frères nés avant et après lui. Ses père et grand-père, tailleurs- couturiers, ont donné des cours de coupe à la Chambre des Métiers de Marseille.

 Lui, deviendra instituteur puis directeur d'écoles.

 



Mélomane et musicien, comme son père, il jouait de nombreux instruments à cordes (banjo, mandoline, guitare...) et il avait Fernand Lagarde, baryton de l'Opéra de Paris et Professeur au Conservatoire de Marseille, comme meilleur ami.

 C’est aux Beaux Arts de Marseille qu'il apprend les bases de son art qu'il exercera une grande partie de sa vie et dont il ne nous reste qu'une trentaine de toiles.

 Comme ses parents, Ii est aussi un passionné de la mer, des bateaux (le Caprice, le Bélouga, le Point d'interrogation, le Petit Prince, son dernier voilier...) et de pêche.

 Il a laissé de nombreux carnets où il notait et cartographiait ses postes de pêche, en prenant ses repères sur des lieux et monuments de Marseille, et où il dessinait, avec une grande précision, les espèces de poissons qui s'y trouvaient (daurades, pagres, pageots, poissons de roche…)

 
                       



Aussi bien au travers des bateaux et de la mer qu'il affectionne, qu'avec ses croquis, Mario  prépare ses toiles qu'il finit  à l'atelier du 43 de la rue Paradis, au -dessus de l'atelier de couture de ses parents. Ainsi, ses quatre chalutiers pansus dans le Vieux Port, enveloppés d'une grisaille douce qui fait apparaître leur force...



A partir des années 40, il fréquente ce lieu unique que fut le bar Le Péano, situé Cours Estienne d'Orves à Marseille. Dans ce lieu culturel où soufflait l'esprit littéraire des poètes et écrivains, et où se concentrait la vie picturale marseillaise, Mérotte Paoli, la patronne, accueillait tout ce monde chaleureusement!

 C'est là que le poète Mario d'Amor dédicace un recueil de ses poèmes sur un dessin de Mario : « A Mario l'un des plus intellectuels des peintres ».

 

                       

Les rencontres du Bar Péano ont aidé Mario à se positionner non pas du côté de Seyssaud, très coloré, très puissant, ni du côté d 'Ambrogiani qu'il admirait...

 Il met à profit  le regard de ses pairs et utilise le couteau comme Seyssaud, dans une présence picturale dense, très texturée, sans effets superflus et nous livre une idée de la nature obéissante à l'homme de sa génération.

 Il y a déjà là une éthique...


 Dans son art, Mario témoigne d'un respect profond des choses simples de la vie, les définit et en fait, comme dans la campagne de La Bastidonne, une peinture sans effet « provençal », juste une vision apaisée et apaisante d'un monde non clos, ouvert à tout dessin, comme l'exprime le fusain de La Reine de Bandol en cheveux noirs ou d'autres œuvres comme Le banjo, Les bouquetins...

 Il peint dans ses toiles sur la Provence, les marqueurs végétaux comme  oliviers, amandiers, vignes et autres arbres comme les cyprès, les peupliers ou le vieil orme de la forêt, relique de la Ste Baume...qui viennent vers nous raconter cette époque où régnait l'agriculture de paysans, écologistes avant l'heure...

Sa conscience est aiguë, son regard est serein mais sans naïveté. Ses toiles, dont peu subsistent, se parlent et se répondent dans sa vision de  Marseille, de la Provence, de la Méditerranée  pour montrer le labeur, le plaisir de vivre, la justesse d'un équilibre du vivant...et nous donner, ainsi qu'à la génération de nos enfants, une leçon de vérité passée. Peut-être un Age d'or ?...

 Il a pris la vie par tous les bords : calanques des bords de mer, border les îles en tirant des bords, villages en bordure de forêt, maison en bordure de rivière, champs de vignes côtelés bordés d'autres champs qui se répondent...

 Il les a abordés de sa main sûre, comme une sorte d'état des lieux, ni joyeux ni grave dans leur beauté ; car il réservait la beauté au monde, qu’il a quitté en 1977, âgé seulement  de 63 ans.

 Il ne peignait plus depuis plusieurs années, très affecté par la maladie qui l'a emporté, mais Mario nous laisse le témoignage vibrant d’une nature en danger, pour laquelle nous devons éduquer les générations futures à la préserver.


              

 


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