FEMMES AU FIL DES MOTS....FEMMES AU FIL DE L'EAU 8 MARS
Fans de mots et d’images, femmes d’ici et d’ailleurs, ne manquez pas de venir applaudir
Gabriella SCHEER et Malie LETRANGE, réunies pour une soirée conviviale autour de la femme, porteuse d’espoir et de transformation
LE 8 MARS à 18h - Mairie du 2/3 – Place de la Major- Marseille
L’Oeuf et la POule PardOnnant Dieu
Divertissement existentiel adapté du brésilien et proposé par GABRIELLA SCHEER
Le titre de ce divertissement décalé, proposé à la Mairie du 2/3 pour célébrer la Journée de la Femme, contient les noms de trois nouvelles de Clarice Lispector, célèbre femme de lettres et journaliste brésilienne, d’origine ukrainienne.
Il s'agit d'une métaphore de l’existence humaine, dont l’œuf est l’éternel symbole de renaissance et de renouveau.
C’est la révolte d’une femme contre notre impuissance envers cette réalité abstraite qui nous manipule, sur ce formatage que nous subissons au cours d’un apprentissage programmé, où même la notion de l’amour devient préconçue.
« L’important n’est pas ce que nous voyons, mais comment nous le voyons. » (Clarice Lispector)
Féminin Plurielles - Femmes au fil de l'eau...
Exposition Photographique présentée par MALIE LETRANGE du 8 mars au 8 avril
"Seules, la beauté, l'harmonie et l'émotion après lesquelles je cours, peuvent me consoler de ce monde déchiré..."
Photographe saltimbanque, poétesse de l’image débordante de tendresse, Malie Létrange raconte des histoires de femmes et d'eau, de rituels féminins, de création et de transmission. De Paris à Pékin, de Rio à Bamako, les reportages de Malie soutiennent passionnément mouvements et campagnes en faveur de la Paix et pour les Droits de l'Homme... et des femmes.
Moments de grâce, poésies visuelles, instants fugitifs lumineusement captés par le bel oeil de Malie, l'étrange photographe, nous invitent sur les traces de ces petites filles "oiseaux", qui picorent des grenades en Iran, de cette fileuse de laine en Turquie, de ces femmes d'hier et d'aujourd'hui, porteuses d’eau et d’espoir, autour du monde…
AU PLAISIR DE VOUS Y VOIR...
GABRIELLA SCHEER
Née à
Rio, Gabriella a vécu toute son enfance au Brésil dans un univers cosmopolite
qui a développé très tôt sa vocation d'artiste. Elle a fréquenté une école américaine
et suivi des cours de ballet classique, mais c'est en Allemagne où elle a vécu
dès l'adolescence, qu'elle a découvert le théâtre.
Gabriella
a suivi des cours d'art dramatique à Munich et participé à un stage
avec Lee STRASSBERG ; ce fut une expérience décisive pour sa vie d'artiste.
Quelques rôles au théâtre en Allemagne
• P. SHAFFER : "Equus" (Jill )
• G. BÜCHNER : " Léonce et Lena " (Lena et Rosetta)
• MAX FRISCH : " Mr Bonhomme et les incendiaires " (Babette et Anna)
• F. DURRENMATT : " Les physiciens " (Monica Settler)
en France
• R.QUENEAU : " Rémonkéno " (La Dame Sudaméricain) M.en.S. H.Colin
• F. DOSTOïEVSKI : " l'Eternel mari " (Nathalia) mise en scène H. Mariel
Parallèlement à ses activités théâtrales, Gabriella a joué dans des téléfilms et au cinéma. Ces coproductions l'ont emmené plusieurs fois en France et, peu à peu, Paris est devenu mon " port d'attache ".
Elle a participé également au " Théâtre Invisible " avec Augusto BOAL .
Quelques premiers et deuxièmes rôles au cinéma et télévision
• George TRESSLER (Tatort) rôle : Michèle
• Jacques BESNARD (La belle anglaise) rôle : Maria
• Gérard GOSSLAN (Les cinq derniers minutes) rôle : Erna Vicky
• Gérard GOSSLAN (Monsieur, les jurés) rôle : Gisela Rahner
• Nina COMPANEEZ (Deux amies d'enfance) rôle : Magda
• Otar IOSSELIANI (Les favoris de la lune) rôle : Nicole
• Alain RESNAIS (La vie est un roman) rôle : participant Gabriella Scheer
Forte de ces expériences, Gabriella a acquis une vraie spécificité : interpréter des rôles en cinq langues. Car outre le portugais, l'allemand, et le français qui font partis de sa vie quotidienne, elle joue également en anglais et en espagnol.
Gabriella participe régulièrement aux Printemps des poètes et à Lire en fête.
Elle donne des spectacles et des lectures dans divers Centres Culturels et bibliothèques.
Elle soutient régulièrement les Apprentis de l'Espérance entre la France et le Brésil.
http://etudeslusophonesparis4.blogspot.fr/2012/11/clarice-lispector-agua-viva.html
CLARICE LISPECTOR
Le destin de Clarice Lispector, femme de lettres et journaliste brésilienne, s'inscrit dans celui des Juifs ayant quitté l'Europe de l'Est pour l'Amérique du Sud au début des années 1920.
D'origine ukrainienne, Clarice est profondément inspirée par la mystique juive, l'animalité et la confusion des genres.
Malgré une oeuvre réputée difficile, qui témoigne de son désir de faire exploser les codes sociaux, sexuels, linguistiques ou culturels, elle jouit d'une immense popularité dans son pays, jusqu'à avoir son visage imprimé sur une série de timbre-poste.
Epouse de diplomate, Clarice a vécu en Suisse, en Italie, en Angleterre et aux Etats-Unis. Une autre facette de la littérature-monde, en quelque sorte...
D'après Baptiste Liger - L'Express Juin 2012
On ne pénètre pas sans danger l'univers mystico-magique, cérébral et sensuel, aux mots flamboyants et hermétiques, de la brésilienne née ukrainienne et juive, éternelle exilée et tragiquement étrangère à elle-même, aux autres, au monde. «Ecrire peut rendre fou. J'écris comme si cela devait permettre de sauver la vie de quelqu'un. Probablement la mienne. »
Cette grande arpenteuse de vide, pour qui la réalité extérieure, les choses du dehors n'auront jamais réellement existé, attire telle une sorcière ou une sainte qui connaîtrait les secrets de la langue. Pour parvenir à l'illumination de soi en Dieu ; au dépassement de soi en Lui. Mais à condition de ne jamais Le nommer, comme l'exige la Kabbale. Sinon Dieu fuit.
Clarice Lispector était une sorte de monstre de spiritualité, de sensations brutes et de pure pensée. On l'a comparée à Virginia Woolf, Joyce ou Pessoa ; elle est au moins aussi proche de Simone Weil et des deux Thérèse : Lisieux et Avila.
Réputée pour être l'une des plus belles femmes du Brésil, Giorgio De Chirico fit son portrait, même ses psychanalystes en tombaient éperdument amoureux, et ses amies femmes... Clarice Lispector s'en moquait. Elle souffrait trop. « Tout me touche, je vois trop, j'entends trop, tout exige trop de moi. »
D'après Fabienne Pascaud - Telerama n° 3256 - Juin 2012
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